Communiqué unitaire des organisations syndicales du spectacle suite aux prises de parole de la ministre de la Culture Rachida Dati

Les coupes budgétaires du ministère de la Culture sont hélas une réalité.

Il y a quelques jours, Rachida Dati a affirmé sur France Inter qu’il n’y avait pas de nouvelles coupes budgétaires touchant le ministère de la Culture avant de tenir des propos hautement méprisants à l’encontre des comédien·nes et des artistes qui ont pris la défense de notre secteur lors de la dernière cérémonie des Molières.

Le déni de la ministre de la Culture quant à la réalité des coupes budgétaires ne peut que nous faire réagir après des mois de mobilisations. Les coupes existent bel et bien, elles sont documentées, massives et concernent à la fois le budget du ministère et celui des collectivités, à toutes les échelles. Elles impactent autant le spectacle vivant et tout le champ de l’éducation artistique et culturelle que l’audiovisuel public.

Nous le réaffirmons de nouveau : un plan de licenciement massif s’annonce, pour une part visible car les licenciements vont s’accélérer, et pour une grande part invisible car des embauches de salarié·es intermittent·es ne se feront plus, les privant par ricochet de leur allocation chômage. Les lieux, les compagnies, les festivals, sont aujourd’hui gravement menacés, ce qui les empêche de mener à bien leur mission de service public.

Alors qu’en parallèle, le ministère de la Culture consulte les organisations syndicales et leur demande de choisir quels volets du FONPEPS peuvent être supprimés ou quels critères d’accès durcis, les déclarations de Monsieur le premier Ministre François Bayrou ne laissent aucun doute sur ce qui attend les professionnel·les de la Culture dans le budget 2026 en préparation….

La situation est grave et nous sommes très inquiets. Nous n’avons d’autre choix que de poursuivre et amplifier la mobilisation. Nous invitons tous·tes les professionnel·les, artistes, personnels techniques et administratifs, enseignant·es, mais également les publics et l’ensemble des usagers des services publics de la Culture à se rassembler.

L’intersyndicale de la CCNEAC appelle donc à des marches festives entre le 22 et le 25 mai en soirée et en week-end, pour permettre à toutes les personnes qui veulent que la culture reste un bien commun, de participer à la mobilisation.

organisations signataires :
CGT SPECTACLE
FO SN3M
FÉDÉRATION NATIONALE DES ARTS DE LA RUE
LES FORCES MUSICALES
SCÈNE ENSEMBLE
SYNDICAT DES MUSIQUES ACTUELLES
SYNAVI
SYNDEAC
SYNDICAT DES CIRQUES ET COMPAGNIES DE CRÉATION


Partout en France, les équipes artistiques et lieux, invitent le public à la fin de chaque représentation à se mettre debout pour défendre et soutenir le service public de l’Art et de la Culture !

Signez la pétition !

Signez ICI

Pourquoi cette pétition est importante ?

Alors que partout en France, dans les salles de spectacles, les artistes appellent le public à se "mettre debout pour la Culture", afin de protester contre les coupes budgétaires drastiques des financements publics de l'État et des collectivités, un ensemble de 40 000 professionnels de la Culture, issus de toutes les disciplines (spectacle vivant, cinéma, littérature, musique, arts plastiques, etc.), rejoint par des citoyennes et citoyens de tous horizons professionnels, lance aujourd'hui la pétition "Debout pour la Culture ! Debout pour le service public".

DEBOUT POUR LA CULTURE ! DEBOUT POUR LE SERVICE PUBLIC !
Les coupes budgétaires de l’État et des collectivités plongent le service public de l’art et de la culture dans une situation alarmante.

Chaque fois qu’une coupe budgétaire de 20.000 euros est annoncée, c’est l’équivalent d’un emploi permanent dans une structure culturelle ou d’un emploi artistique, technique ou administratif intermittent, qui est menacé de disparition.

A chaque perte d’emploi, c’est l’accès à l’art et à la culture qui recule pour toute la population française, dans les villes, dans les villages ruraux, dans les banlieues. C’est moins de créations, moins de représentations, moins d’éducation artistique dans les établissements scolaires, moins d’interventions culturelles dans les hôpitaux ou ailleurs.

A chaque perte d'emploi, les risques augmentent de cessation d’activité des équipes artistiques et des lieux qui nous permettent de nous réunir et de faire débat.

Le contexte d’austérité budgétaire ne peut pas occulter les menaces qui planent sur notre démocratie. C’est pourquoi nous disons que sacrifier les services publics, dont celui de l’art et de la culture, est un calcul dangereux au regard des grands bénéfices sociétaux qui en
découlent. Que l’État consacre 0,8 % de son budget à cette politique publique est déjà largement insuffisant pour répondre aux besoins exprimés par la population et par les professionnels.

Aussi, nous toutes et tous, bénéficiaires du service public de l’art et de la culture, publics, artistes, technicien.ne.s, salarié.e.s, directeur.ices de lieux, nous nous tenons debout, ensemble, pour affirmer notre besoin d’une culture vivante qui stimule les imaginaires, partage les savoirs, reflète notre diversité et favorise le bien vivre ensemble.

Ensemble, nous nous tenons debout pour défendre notre service public, ses emplois et les revendications portées unitairement par les syndicats d’employeurs et de salariés.


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