Aref va quitter Bahia. En rejetant Bahia, il rejette tout : cette ville où il est réfugié depuis un an, ces fringues qui ne sont pas les siennes et ce pays qui n’est pas son pays. Pour autant, il ne voudrait pas rentrer en Afghanistan.
À travers les mots de Bahia, ce que l’on devine, c’est la difficulté d’Aref à épouser une vie par défaut. Il rumine son identité sociale délabrée, son rejet des religions comme son arrachement à son environnement familier. Face à lui, Bahia, forte de ses 20 ans et de son cœur résolu, refuse d’en rester là. Elle dit non. Non, nous n’avons pas fini de nous aimer.