The Roots
de Kader Attou (extraits)
7 danseurs de la Compagnie Poisson Pilote d’Anne-Marie Porras présentent des extraits de The Roots, une pièce du chorégraphe Kader Attou.
Faisant partie de ces rares chorégraphes qui voyagent dans l’univers de la Danse Jazz, Anne-marie Porras a tracé sa carrière en travaillant auprès des plus importants, tels que l’américain Walter Nicks et les allemands Ingeborg Liptay et Jorg Lanner. Elle doit sa technique aux écoles d’Alvin Ailey, Martha Graham et Merce Cunningham. Elle signe sa première création avec Turn on to Mangione en collaboration avec Richard Jones pour le conservatoire de Maurice Béjart. Claude Lelouch lui confie la chorégraphie de la partie française de son film Les Uns et les Autres. Suivent Voyages pour le Focus on Jazz de Montréal et Transit pour le Festival de Montpellier Danse (1985). C’est à partir de là qu’elle se centre sur sa propre compagnie et inscrit régulièrement des nouvelles créations à son répertoire. Ces œuvres sont bâties sur des thèmes universels, modulées sur une gamme d’énergie tantôt éclatante tantôt feutrée. Elles ont tourné dans la France entière, en Afrique, dans les Caraïbes, l’Océan Indien. Anne-Marie Porras voue une passion sans réserve pour la danse et les danseurs. Qu’elle les forme ou les mette en scène dans ses pièces chorégraphiques, ce profond respect de l’interprète est perceptible au travers de son exigence pour leurs qualités sensibles de présence et de jeu.
Formé aux arts du cirque et du hip-hop, Kader Attou, artiste de la danse qui se distingue par sa curiosité et son goût des rencontres, nourrit son travail scénique des sensations vécues lors de ses voyages. En 1989, après sa formation à l’école de cirque de Saint-Priest, il fonde la compagnie Accrorap. Généreux, son style chorégraphique cherche à briser les barrières, à traverser les frontières. Le chorégraphe revendique le dialogue du hip-hop avec les autres formes de danse dont l’exemple le plus probant est la création d’Anokha, spectacle où les danseurs partagent la scène avec des danseuses de kathak et de bharata natyam (danses classiques indiennes). En 1994, la compagnie se professionnalise en s’associant au plasticien Gilles Rondot pour présenter Athina à la Biennale de Lyon. Le métissage étant déjà de mise, une danseuse classique évolue au milieu des artistes hip-hop pendant le spectacle comme pour symboliser leur passage de la rue à la scène. En 1996, la compagnie présente Kelkemo en hommage aux enfants réfugiés de Croatie et de Bosnie. Avec au centre de son travail une mission pour le dialogue des cultures et un questionnement sur la notion de citoyen du monde, Kader Attou travaille le hip-hop en se servant de la révolte qu’elle contient comme un outil pour aller à la rencontre de l’autre.